lundi 19 mai 2014

La Joie de Vivre d'Emile Zola

La Joie de Vivre d'Emile Zola

La quatrième de couverture: Près d'Arromanches, dans la maison du bord de mer où ils se sont retirés après avoir cédé leur commerce de bois, les Chanteau ont recueilli Pauline, leur petite cousine de dix ans qui vient de perdre son père. Sa présence est d'abord un surcroît de bonheur dans le foyer puis, autour de l'enfant qui grandit, les crises de goutte paralysent peu à peu l'oncle Chanteau, la santé mentale de son fils Lazare se dégrade, l'héritage de Pauline fond dans les mains de ses tuteurs, et le village lui-même est rongé par la mer.

Ce que j'en pense: La Joie de Vivre est le douzième opus de la série des Rougon- Macquart que je lis de bout en bout et dans l'ordre!
Ce livre dépeint la vie calme d'une famille d'Arromanches. De prime abord et comme à chaque fois dans les romans de Zola, l'intrigue est basée sur des faits simples. Cela n'empêche pas de faire de ce roman un petit bijou de littérature. L'histoire n'est pas très travaillée et le roman ne fourmille pas de rebondissements mais c'est pourtant très agréable à lire.
Les personnages sont très travaillés comme chaque fois chez Zola. Pauline l'héroïne est unevéritable bijou de personnage. Caractéristique du personnage romantique, elle incarne la bonté dans ce roman. En constante recherche du bonheur mais aussi en lutte avec ses instincts primaires, Pauline est un personnage plein de dualité et très travaillé par Zola.
Lazare est un peu le bouc émissaire de Zola dans ce roman. En effet, ce personnage incarne tous les vices et défauts que peut contenir un personnage. Totalement en opposition avec Pauline, c'est deux personnages sont construits par l'auteur de façon diamétralement contraire.
Le style de l'auteur est fidèle à lui même. Un véritable régal pour le lecteur, ce roman se trouve dans la lignée du Bonheur des Dames et d'Une page d'amour que j'ai tant aimé dans la série Rougon- Macquart. Bien que plus romantique et beaucoup moins cru que certains romans de la série tels que Le Ventre de Paris, Zola nous réserve de beau passage de naturalisme. Je reste très marquée par un passage en particulier: celui de l'accouchement de Louise. J'ai été à la fois écoeurée par la scène et fascinée par le génie littéraire de ce passage. Du grand Zola!
En bref: Un autre petit bijou dont je vous conseille la lecture.

1 commentaire:

Praline a dit…

J'ai beaucoup aimé ce Zola. Mais effectivement, la scène de l'accouchement traumatise à vie.